La Défense autorisée à acheter une nouvelle chambre de destruction de munitions toxiques


La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, a été autorisée à procéder à l’acquisition, la construction et la mise en service d’une « installation pour le démantèlement de munitions à contenu toxique solide », avec un contrat de maintenance pour la durée de vie de l’installation, qui sera installée à Poelkapelle, en Flandre occidentale.
Le montant de ce marché n’a pas été révélé, mais il s’élève, selon le journal ’La Libre Belgique’, à 23,57 millions d’euros. Un contrat de maintenance est également prévu, pour un budget évalué à 4,81 millions d’euros entre 2026 et 2030.
Il s’agit de doter le SEDEE d’une nouvelle chambre de détonation confinée (en anglais « Contained Detonation Chamber », CDC), l’actuelle, inaugurée en 2017, atteignant la fin de sa durée de vie de 15 ans.
Les démineurs découvrent encore chaque année entre 150 et 200 tonnes de munitions de la Première Guerre mondiale, soit quelque 9.000 obus. De 5 à 10 % de ces munitions contiennent des substances toxiques.
Il existe deux catégories de munitions toxiques. Celles à contenu solide, qui sont détruites par explosion dans une chambre de détonation confinée (CDC) – ou chambre de détonation froide – que la Défense souhaite remplacer. Les gaz y sont traités avant le rejet dans l’atmosphère.
Les autres sont à contenu liquide, composées d’agents de combat tels que l’ypérite – mieux connue sous le nom de gaz moutarde, très utilisé durant la Première Guerre mondiale – ou le phosgène. Elles sont neutralisées par combustion dans une chambre de détonation statique (« Static Detonation Chamber », CDS), appelée aussi chambre de détonation chaude. Les gaz sont aussi traités avant leur rejet.
Au cours des années 2018 à 2022, pas moins de 8.885 munitions toxiques à contenu liquide ont été détruites dans la nouvelle chambre de détonation statique, entrée en service en 2017, selon Mme Dedonder (PS), dans une récente réponse parlementaire écrite.
En août 2019, la Défense avait annoncé avoir franchi le cap des 5.000 projectiles explosifs chimiques détruits à Poelkapelle.
Commentaires
Vous souhaitez interagir sur cet article ?
Se connecterConnectez-vous et publiez votre commentaire.
Pas encore de compte ? Je crée mon compte
0 Commentaire
Souhaitez-vous recevoir davantage d'informations ou bénéficier d'une assistance technique ? Consultez nos explications ici