Aucune gare supprimée et plus de 2.000 trains supplémentaires: le Conseil d’administration de la SNCB approuve le plan de transport 2023-2026


Le Conseil d’administration de la SNCB a adopté son nouveau plan de transport pour la période 2023-2026. Celui-ci prévoit plus de 2.000 trains supplémentaires par semaine d’ici 2026 dont plus de 720 le week-end, indique la société vendredi soir dans un communiqué.
Avec ce nouveau plan de transport, la SNCB devrait atteindre une production annuelle de 89,5 millions de trains-km en 2026, soit une augmentation de 7,4% par rapport au service actuel, souligne l’entreprise qui qualifie son plan de «plus ambitieux» qu’elle ait eu. L’ambition est, en effet, d’arriver à une augmentation de 30% du nombre de voyageurs en train d’ici 2032. Pour y parvenir, la société ferroviaire prévoit plus d’1,8 milliard d’euros d’investissements dans les gares du pays pour plus d’intermodalité, d’accessibilité et de confort.
Le plan met ainsi l’accent sur le développement de l’offre autour de grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège avec des meilleures fréquences de trains suburbains et sur l’amélioration des connexions entre grandes villes le week-end. Près de 50 trains suburbains circuleront également plus tard les vendredis et samedis en soirée dont 30 trains jusqu’après 01h00 du matin au départ de Bruxelles et Anvers, selon le nouveau plan. Au total, plus de la moitié des gares (280) profiteront ainsi d’une meilleure offre d’ici 2026, se réjouit la SNCB.
Le renouvellement progressif des trains offrira également davantage de confort aux voyageurs avec 10.000 places assises en plus, 40% de places vélos en plus, 80% des trains équipés de climatisation (contre 65% aujourd’hui) et plus d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Dans le cadre de ce plan, 100% des trains de la SNCB seront équipés du système ETCS qui contrôle en permanence la vitesse des véhicules. Le renouvellement du matériel permettra aussi d’augmenter la fiabilité de celui-ci et, par conséquent, la ponctualité, poursuit la société.
De nombreuses gares du pays seront également mieux connectées à l’aéroport de Charleroi notamment grâce à la mise en service 7 jours sur 7 d’une nouvelle relation IC Charleroi-Central - Fleurus - Ottignies - Wavre - Louvain, qui sera couplée à une offre de bus TEC entre la gare de Fleurus et l’aéroport. Ce même type d’offre combinée sera déployé entre la gare de Luttre et l’aéroport de Charleroi, précise l’entreprise.
D’ici 2026, la SNCB prévoit aussi de déployer pas moins de 2.190 correspondances chaque heure entre ses trains, soit +12% par rapport à la situation actuelle et renforcera sa collaboration avec les autres opérateurs que sont les TEC, la Stib et De Lijn.
L’offre transfrontalière se verra renforcée, quant à elle, avec la mise en service du «train des trois pays» reliant Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle et une relation suburbaine reliera également Liège et Verviers à Aix-la-Chapelle.
Ce plan, qui sera déployé en quatre phases successives (décembre 2023, décembre 2024, juin 2025 et décembre 2025), prévoit aussi des recrutements massifs. Dans ce contexte, plus de 500 conducteurs et accompagnateurs doivent ainsi être recrutés en 2023, souligne l’entreprise.
Par ailleurs, si le Conseil d’administration reconnait la nécessité d’optimaliser le nombre de points d’arrêt, il a toutefois décidé «de ne pas se prononcer à ce stade et de reporter toute décision en la matière à un plan de transport ultérieur». Ce qui signifie concrètement qu’aucune gare ne sera supprimée pour l’instant. Seuls 22 trains P très peu fréquentés en raison de l’augmentation du télétravail ne circuleront plus, précise la société.
Le nouveau plan de transport, qui vaut pour la période allant de décembre 2023 à décembre 2026, doit encore être approuvé par le Conseil des ministres.
Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet salue le nouveau plan
Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet a salué le nouveau plan de transport pour la période 2023-2026 que le Conseil d’administration de la SNCB a approuvé vendredi soir. Celui-ci «s’inscrit dans la dynamique et dans les objectifs fixés par le gouvernement pour l’avenir du train», a réagi l’élu écologiste.
Le ministre Gilkinet a notamment applaudi l’objectif de faire circuler 2.000 trains supplémentaires par semaine d’ici 2026, ainsi que celui d’augmenter les fréquences, particulièrement le vendredi et le samedi soir. Il s’est par ailleurs réjoui de la décision de ne supprimer aucune gare. Plus tôt dans la semaine, le ministre avait clairement exprimé son opposition à la fermeture d’une vingtaine de points d’arrêt alors envisagée par la SNCB.
«Face aux enjeux de mobilité et de climat, face aux défis économiques et de sécurité routière, le train a un rôle central à jouer pour demain», a estimé le ministre dans un communiqué. «L’ambition qui s’exprime au travers de ce nouveau plan de transport est celle dont la SNCB doit faire preuve pour demain: attirer davantage de voyageuses et de voyageurs vers ce moyen de transport le plus vert».
M. Gilkinet a relevé les «nombreux défis à court terme» qui doivent être relevés par les chemins de fer, à savoir «le renforcement de l’infrastructure, le renouvellement du matériel roulant, le recrutement de personnel, l’accessibilité et l’amélioration de la qualité du service sur l’entièreté du territoire».
Il a promis d’y travailler avec «la SNCB et tout son personnel pour faire du train la colonne vertébrale de la mobilité du futur.»
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