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De faux policiers dans «Touche pas à mon poste» ? La préfecture de Police saisit la justice, la production de l’émission et un des témoins réagissent (vidéo)

Ce vendredi, Cyril Hanouna recevait des hommes cagoulés présentés notamment comme membres de la BRAV-M, une unité soupçonnée de violences policières lors des manifestations contre la réforme de retraites.

Depuis plusieurs semaines, en France, les manifestations contre le projet de réforme des retraites du président Macron et de la Première ministre Elisabeth Borne font rage. Une actualité relayée dans tous les médias, y compris dans « Touche pas à mon poste », sur C8.

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Ce vendredi 31 mars, Cyril Hanouna avait décidé d’angler son débat sur les violences policières dont sont accusés les membres de la BRAV-M (la Brigade de répression de l’action violente motorisée). Pour ce faire, l’animateur avait invité quatre policiers présentés comme des membres de BRAV-M et d’unités spéciales.

Pendant trente minutes, les quatre hommes ont expliqué en quoi consistait réellement leur travail au cours de ces manifestations. « La BRAV-M a été créée pour aller chercher les éléments les plus radicaux et les plus violents », a indiqué l’un d’entre eux. « Dans le maintien de l’ordre à l’époque de la loi travail par exemple (…), l’opinion publique nous reprochait d’être inactifs. Parce qu’à l’époque, la doctrine était de ne pas aller au contact et de ne rien faire. Ensuite, lorsqu’on a adapté notre doctrine, on l’a adaptée à la violence. Ce ne sont pas les policiers qui sont devenus de plus en plus violents. Ce sont les affrontements qui sont devenus de plus en plus violents. »

« Des guignols usurpateurs »

Voix modifiée, discours bien rodé, cagoule, brassard de police… Tout portait à croire qu’il s’agissait de vrais policiers. Sauf que, une heure après la diffusion de cette séquence, un tweet des Commissaires de la Police Nationale est parvenu à destination de Cyril Hanouna. « D’après nos informations, ce sont pas/plus des policiers et vous n’avez pas procédé aux vérifications nécessaires pour éviter de faire parler ces guignols usurpateurs. Vous méritez des poursuites. »

Un peu plus tard dans la soirée, la Préfecture de Police a ajouté : « Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n’appartiennent pas à la BRAV-M. En tout état de cause, la @prefpolice ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris. »

La production et un des quatre témoins réagissent

Jointe par le site jeanmarcmorandini.com, la production de « Touche pas à mon poste » s’est expliquée : « Il y a en effet deux membres de la BRAV-M sur le plateau, je peux vous le confirmer et c'est une certitude (...) J'ai sous les yeux les copies de cartes de police de toutes les personnes présentes sur le plateau et deux d'entre elles sont bien de la BRAV-M. Les deux autres, comme cela a également été indiqué, sont des policiers des unités spécialisées du maintien de l'ordre. »

L’un des quatre témoins, Cédric Vladimir, a quant à lui confirmé et révélé son identité sur Instagram. Il s’agit d’un ancien policier révoqué. « J'ai eu l'honneur d'accompagner mes camarades de la BRAV-M, qui m'ont fait l'honneur de me charger d'aller transmettre leurs témoignages devant les médias et ici notamment sur le plateau de TPMP », a-t-il déclaré sur sa page. Avant de confier au Figaro : « J'avais anticipé le fait que j'allais être identifié. J'ai porté la parole de mes collègues et je ne m'en suis pas caché, j'ai communiqué, c'est officiel. Les personnes qui étaient avec moi étaient bien des policiers, certains de la BRAV-M, d'autres d'unités spécialisées. »

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