Spectaculaire accident d’un Verviétois à Flémalle: l’assureur Ethias prendra les frais en charge et a mis en place une cellule psychologique

Jeudi dernier, la Mercedes de Sofiane Kiyine, un Verviétois de 25 ans, a traversé un des murs du hall omnisports de Flémalle, à près de cinq mètres de hauteur. Arrivé à vive allure sur le quai du Halage, il a percuté le rond-point, ce qui a eu pour conséquences un «   effet tremplin   ». Dans notre édition de ce samedi, on vous le disait   : le footballeur risque bel et bien des poursuites judiciaires devant le tribunal de police de Liège. Mais en attendant, il faudra faire des réparations…

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Si les différents clubs sont en train de s’organiser pour tenter de trouver de nouveaux points de chutes provisoires, l’heure est déjà au bilan matériel. « Nous sommes l’assureur du bâtiment touché », nous indique Vincent Pastuszenko, Inspecteur et Head of business developpement chez Ethias. « Dans le cadre des assurances bâtiment, il y a toujours une garantie ‘heurt de véhicule’. Ici, l’assureur du bâtiment a la main sur le règlement de sinistre. »

Stabilité

Cette main, Ethias la gardera lors de toutes les étapes en vue de sauvegarder le bien percuté. « Le choc a été tel qu’il y a des raisons de se demander s’il n’y a pas un problème de stabilité. Ethias a donc désigné un bureau d’expertise, avec des ingénieurs en stabilité qui sont chargés de le déterminer. Cette prestation sera prise en charge par Ethias. »

La commune de Flémalle ne devra donc pas délier les cordons de la bourse. Il en sera de même pour les mesures conservatoires du bien. « Vu l’ouverture dans la façade, il est important d’éviter d’étendre les dégâts. Des mesures conservatoires, cela peut être par exemple le bâchage. Ici, vu les vents annoncés, on a prévu une obturation du trou causé par le passage du véhicule. Là aussi, on a fait appel à une société. On prendra en charge ces frais-là aussi, sans discuter. Un assureur ne va jamais refuser de prendre en charge des frais destinés à protéger un bien sinistré. »

Des recours possibles

Viendra ensuite la phase de reconstruction. Là encore, c’est Ethias qui se chargera des frais. « Bien entendu, il y aura ensuite un recours contre l’assureur RC auto du conducteur. Et si l’auteur n’a pas d’assureur RC, il y aura alors un recours contre le fonds de garantie des assurances. C’est indépendant de toute procédure judiciaire, nous n’avons pas besoin d’attendre une condamnation. »

L’assureur RC auto du conducteur pourrait, lui aussi, se retourner contre le conducteur afin de lui réclamer totalement ou partiellement les frais engagés. Mais cette possibilité est fixée par la loi ! « L’assureur ne peut pas exercer son droit de recours dans toutes les hypothèses. Par exemple, une faute lourde, cela peut être l’état d’ivresse. Et dans ce cas-là, oui, un recours peut-être engagé. Mais un excès de vitesse n’est pas une raison qui permettrait à l’assureur d’activer son droit de recours. »

Un soutien psychologique

Parallèlement à cela, Ethias a aussi mis sur pied un soutien psychologique pour les témoins de l’accident. « Au-delà des garanties qui sont accordées à la commune de Flémalle, nous avons mis en place, en collaboration avec la commune, un suivi et un soutien psychologie collectif. Cela permettra aux témoins d’exprimer et de verbaliser ce qu’ils ont vu. Cette séance interviendra ce dimanche. Ethias est un assureur de collectivités publiques, ce n’est pas la première fois que nous faisons cela. »