«Je me suis demandé si j’étais à la hauteur»: Jennifer Lopez est de retour dans «The Mother», et nous parle de ses doutes en tant que maman

Alors qu’elle vient de servir la comédie explosive «Shotgun Wedding» sur Prime Video, Jennifer Lopez nous revient déjà avec un autre film qui déménage, «The Mother», à découvrir dès ce 12 mai sur Netflix. Dans la veine de «Taken», avec Liam Neeson, on assiste cette fois à une véritable démonstration de la puissance d’une femme prête à tout pour sa fille, qu’elle a été obligée d’abandonner à la naissance pour la protéger de dangereux malfrats. Douze ans plus tard, la gamine est retrouvée et kidnappée, et sa mère, surentraînée, de sortir de sa tanière du fin fond de l’Alaska pour la sauver.

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«Je me sens proche d’elle dans ses questionnements, notamment celui d’être une mère et d’avoir dû renoncer à son enfant, ce que je ne pourrais jamais imaginer être capable de faire», nous avoue Jennifer, jointe par vidéoconférence. «Je pense que toute femme qui a donné la vie se demande un jour comment être la meilleure maman possible. Mon personnage choisit le sacrifice ultime pour assurer la sécurité de sa petite. Mais ensuite, il y a toutes ces questions: était-ce la bonne chose à faire? Et, maintenant qu’elle revient dans sa vie et qu’elle voit cet être qu’elle aime intrinsèquement, mais qu’elle ne connaît pas du tout,elle doit trouver comment être là pour elle. Ça m’a poussée encore plus à creuser la question de ce que c’est d’être une mère. Je me suis demandé si j’étais à la hauteur, et comment faire mieux? (Elle maman des jumeaux Max et Emme, 15 ans, nés de ses amours avec son ex-époux Marc Anthony, ndlr)»

Sous la doudoune de cette «Mother» intrépide, Niki Caro, aux commandes de «Mulan» en 2020, n’imaginait personne d’autre que J.Lo. «Non, mais… regardez-la, n’est-ce pas évident?», plaisante la réalisatrice. «C’est sa légendaire habileté et sa précision en tant que performeuse physique, mais aussi sa qualité d’actrice dramatique, qui font qu’elle est taillée pour ce type de rôle», généralement attribué aux hommes. Pour lui donner du fil à retordre, comptez tout de même sur Joseph Fiennes, déjà terrifiant dans «La Servante écarlate».

Action Woman

Si «The Mother» aborde la maternité et l’amour inconditionnel d’une façon qu’on voit rarement à l’écran, il n’en reste pas moins un vrai film de castagne, hélas trop souvent amenée avec de gros sabots. L’enchaînement (décousu) des scènes d’action spectaculaires empêche bien les spectateurs de s’ennuyer, mais l’averse de tirs et coups de poing en moins d’une heure peut aussi donner la nausée. Qu’importe, à 53 ans, la bomba latina est une telle bombe qu’on excuserait (presque) toutes les petites choses invraisemblables qui nous font dire que c’est quand même du gros n’importe quoi.

Ce qui est toutefois certain, c’est que l’épouse de Ben Affleck s’est donnée à fond pour mettre en boîte ses courses-poursuites et grosses bagarres, qui font d’elle une héroïne ultra-badass. «Je n’ai pas fait toutes les cascades moi-même, certaines étaient trop risquées, mais j’en ai fait beaucoup», nous souffle-t-elle. «C’était sans aucun doute l’un des rôles les plus éprouvants que j’aie eus à faire. A la fois pour tout le travail physique que ça impliquait, mais aussi sur le plan émotionnel. Cette mère a vécu des choses qui l’ont comme vidée de l’intérieur. Elle est fermée, alors que moi, je suis très émotive. C’était un vrai défi de trouver et d’exprimer ses sentiments.»

« The Mother », sur Netflix.