Amay-Flémalle: 270 balises placées par hélico sur la ligne à haute tension entre Ampsin et les Awirs pour éviter les collisions avec les… oiseaux!


C’est une première en Belgique ! Elia, gestionnaire de transport d’électricité, a placé des balises dites « avifaunes » sur la ligne haute tension (70.000 volts !) entre Ampsin et les Awirs. Particularité, et non des moindres : c’est au moyen d’un hélicoptère que la tâche a été remplie par une société française, Airtelis, filiale de RTE, spécialisée et équipée en la matière. Un travail qui a débuté lundi et s’est terminé ce mercredi : ce sont au total 270 balises qui ont été accrochées sur un tronçon d’environ 3 kilomètres.
« Ces balises rouges et blanches vont permettre aux oiseaux de mieux percevoir les liaisons, d’adapter leur trajectoire et donc d’éviter les collisions avec les lignes », a expliqué Jean Fassiaux, en charge de la communication pour Elia. « La pose de celles-ci permet donc de limiter très fortement, soit d’environ 90 %, le taux de mortalité des animaux. »
D’un point de vue plus pratique, l’utilisation de l’hélicoptère offre un gain de temps incontestable dans la pose de ces balises mais aussi davantage de sécurité. « Manuellement, via des cabines, cela implique des mesures de sécurité très strictes pour la protection des travailleurs et cela prend aussi beaucoup plus de temps. Concrètement, le pilote de l’hélico positionne l’engin au-dessus de la ligne et des opérateurs présents dans une nacelle à hauteur de la ligne vont poser chacune des balises, à une distance d’environ 20 mètres d’intervalle. Plus de 100 balises peuvent donc être placées par jour.
200 km en 2030
L’objectif d’Elia, à plus long terme, est d’atteindre les 200km de liaisons balisées d’ici 2030, en identifiant et en priorisant les zones selon la présence recensée des oiseaux. Un travail qui a déjà débuté il y a quelques années, dans sa volonté de limiter l’impact des infrastructures sur l’environnement. Actuellement près de 140km de lignes sont équipés de ce type de balises. « Depuis une dizaine d’années, on travaille en collaboration avec Natagora en Wallonie et Natuurpunt en Flandre. Grâce à une cartographie du risque de collision réalisée par les experts ornithologiques de ces ONG pour tout le réseau haute tension belge, on connaît les liaisons qui représentent le plus de risque pour les oiseaux », a encore précisé Jean Fassiaux.
Ne vous étonnez donc pas d’apercevoir désormais des « spirales » sur les câbles au-dessus de vos têtes et ce, pour le bien-être de tous les volatiles.