Préavis de grève dans les hôpitaux EpiCURA: «Les moyens sont insuffisants, la situation sur le terrain est encore difficile!»


La situation est tendue au sein des hôpitaux EpiCURA. Au cœur des débats : le Fonds Blouses Blanches, un budget octroyé par le gouvernement qui permet de renforcer les effectifs. Selon l’INAMI, ce fonds vise à développer l’emploi dans le secteur infirmier, notamment pour le personnel de santé et pour le personnel de soutien qui soulage directement les équipes. L’idée est donc d’augmenter le temps effectif des soins aux patients.
Mais le SETCa accuse la direction d’EpiCURA d’avoir utilisé ce budget pour récupérer des liquidités et financer des emplois déjà existants. « On estime qu’ils ont, en partie, utiliser ces fonds pour ce qu’ils avaient déjà financé sur fonds propres », détaille Patrick Salvi, secrétaire régional du SETCa. « On nous embrouille avec des chiffres mais finalement, on ne voit pas d’augmentation dans le personnel. »
Selon ce dernier, il y a un véritable problème de moyens engagés. « Les moyens sont insuffisants, la situation sur le terrain est encore difficile ! Plein de petits problèmes s’ajoutent et ça devient intenable pour le personnel. »
« C’est faux »
Du côté de la direction, on nie ces déclarations. « Il y a eu une mauvaise interprétation dans l’utilisation du Fonds Blouses Blanches. Nous l’avons dépensé en intégralité pour engager du personnel, à savoir 45 équivalents temps pleins. Le but était de renforcer l’effectif. Dire qu’on l’a utilisé pour d’autres choses est totalement faux », explique le groupe EpiCURA. « Le fond du problème semble être ce Fonds Blouses Blanches alors qu’on peut prouver, chiffres à l’appui, qu’on l’a utilisé pour des engagements. »
Le porte-parole du groupe rappelle qu’un conseil d’entreprise a eu lieu ce mercredi et qu’une concertation sociale est prévue le 1er juin. « On va essayer de dialoguer au maximum », rassure-t-il. C’est à cette date que le préavis de grève pourrait arriver à échéance.
Vives tensions
En janvier dernier, la tension était déjà montée d’un cran. Le personnel d’EpiCURA des sites de Baudour et Hornu avait marqué un arrêt de travail. Il concernait le non-maintien de deux personnes la nuit dans les unités, le manque de bras généralisé sur les différents sites, la « charge de travail qui ne cesse d’augmenter » et « l’organisation du travail déplorable », détaillait alors le SETCa. Des soucis budgétaires que le syndicat pointe à nouveau du doigt…
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