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Jugement le 13 septembre dans le dossier des émeutes d’Anderlecht

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a clos les débats après les dernières plaidoiries de la défense, mercredi soir, dans le dossier des émeutes d’avril 2020 à Anderlecht.

Le jugement sera rendu le 13 septembre prochain à 14h00 pour les 19 prévenus. Le 11 avril 2020, des affrontements avaient eu lieu entre la police et une centaine de personnes, principalement des jeunes, dans plusieurs rues d’Anderlecht. Des véhicules de police avaient été détruits et des policiers ont été blessés.

Les avocats de la défense ont plaidé tantôt la suspension du prononcé de la condamnation tantôt la peine de travail ou la peine de probation autonome pour leurs clients. Pour certains prévenus, les avocats ont expliqué au tribunal que leurs clients s’étaient laissés emporter par le mouvement et avaient agi sous l’effet de groupe. Pour d’autres prévenus, les avocats ont mis en avant la relation d’amitié que ceux-ci entretenaient avec Adil Charrot, un jeune Anderlechtois décédé la veille. C’est sa mort, survenue alors qu’il fuyait un contrôle policier et a été percuté violemment par un véhicule de patrouille, qui a été l’élément déclencheur des rassemblements du 11 avril 2020, qui ont ensuite dégénéré en émeutes.

« Ils ne sont pas venus armés sur les lieux, ils ne se sont pas organisés pour aller – permettez-moi l’expression – casser du flic », a relevé Me Ariana Di Dio. « Même s’il y a effectivement eu des appels à la haine sur les réseaux sociaux, mon client, lui, ne s’est pas rendu sur place pour cela », a-t-elle dit. « Les jeunes peuvent aussi être influençables et les relations peuvent être tendues avec la police dans ces quartiers. Le sentiment de contrôles de police récurrents, d’être persécuté… C’est une réalité pour eux », a poursuivi l’avocate. « À cela s’ajoute la mort d’Adil, qui a eu un effet catalyseur ».

Pour les avocats, le contexte de ces rassemblements est en effet un élément à prendre en compte. Parmi les prévenus figurent de nombreux amis proches d’Adil Charrot. Ils étaient non seulement tristes mais aussi en colère, car ils sont régulièrement ciblés par des contrôles de police. « On casse tout parce qu’on en peut plus, on ne casse pas tout par plaisir de détruire. Ces jeunes vivent dans un quartier défavorisé et n’en peuvent plus d’être persécutés par la police », a plaidé Me Felide Touati. « Ils en ont marre d’avoir la gueule cassée, c’est pour ça qu’ils se sont révoltés. Ils se sentent opprimés. »

Pour la procureure, qui a brièvement répliqué aux plaidoiries, « la colère se comprend, mais les choses sont allées trop loin ». Elle a rappelé que lors de ces émeutes, il n’y avait pas eu un seul geste déplacé de la part de policiers.

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