EDITO - Le Standard trahi par le «Ronny Roar» et les belles paroles de Deila


Aux valeurs s’opposent parfois les opportunités, la tentation de dévier de la trajectoire que l’on s’est imposée pour, parfois, revenir rapidement sur le droit chemin. Entre la pure trahison et le respect strict de sa ligne de conduite, le curseur placé par Ronny Deila penche quelque peu vers la gauche.
Légèrement ou fortement, c’est selon. Qui peut reprocher à un entraîneur, à un Homme, de suivre le chemin de ses intérêts personnels dans un monde où l’entraide, le partage, l’altruisme sont des concepts somme toute relatifs ? En choisissant d’abandonner le projet liégeois pour le brugeois après une seule saison, le Norvégien a trahi sa pensée et de la même façon sa volonté : le Standard n’est pas à la hauteur de ses ambitions personnelles à court terme et il a selon lui donné tout ce qu’il avait à donner. À Bruges, par contre, tous les rêves seront permis.
« Logique », non ? La logique, économique et pragmatique de la situation ne justifie toutefois pas toujours le procédé. Au Standard, la parade nuptiale du « Ronny Roar » a séduit les plus réticents dès les premières approches mais aujourd’hui, chaque supporter se sent sali. Sans crier sur les toits son amour pour le club, Ronny Deila avait plusieurs fois laissé entendre que son champ de vision ne dépassait pas les limites de Sclessin. Au Celtic, où il est presque futile de rappeler la sacralité du lien avec le public, il avait agi de la même façon en assurant qu’il ne quitterait jamais « l’institution écossaise » avant de changer d’avis quelques semaines plus tard, pour des raisons qui lui appartiennent.
Noyé et surpris par la salive des langues bien pendues au nord du pays, Ronny Deila a, à son tour, fait preuve de naïveté. En niant en bloc les informations diffusées la semaine dernière, alors que vis-à-vis de Bruges le processus était effectivement déjà bien avancé. S’il est parfois difficile de tourner le dos aux offres qui se présentent à vous, ce que chaque mortel peut aisément comprendre, dans le football, assumer ses choix semble encore plus complexe.
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5 Commentaires
On n'est pas dans un monde de bisounours mais dans un univers de mercenaires. Et la meilleure preuve que tous le savent est que les contrats contiennent toujours une clause prévoyant les indemnités à verser en cas de rupture. Les seules couleurs auxquelles ces "sportifs" tiennent vraiment sont celles des billets de banque, pas celles d'un club queconque.
Aucune fierté sportive et personnelle. Juste l'appât du gain , lamentable personnage
Deila va se rendre compte dans les semaines à venir ce que c'est qu'un rouche trahi. D'habitude, après une trahison, il change de pays. Ici, il se vend à un des ennemis historiques (il aurait pu faire mieux en signant à Anderlecht :)). Qui vivra verra...
dela c est le plus grand des fauc ul non je ne vais pas bruge le sal faux cul
Un employé peut quitter son employeur, si les conditions contractuelles sont respectées. C'est manifestement le cas. Mais persister à prêcher son engagement pour le projet d'un club, pour ensuite quitter ce dernier de cette manière, c'est tout sauf respectable. Comment ne pas se sentir trompé?
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