La Région bruxelloise fait un pas de plus vers l’instauration du système de consigne


Sous l’impulsion d’Alain Maron, Bruxelles Environnement a examiné la question de l’instauration d’un système de consigne pour les emballages de boissons à usage unique (bouteilles en plastique et canettes) dans la Région-capitale. Le rapport fait apparaître qu’un système de consigne ne peut être introduit efficacement que de manière coordonnée au niveau national.
Les arguments centraux qui justifient l’introduction d’un système de consigne pour les canettes et bouteilles en plastique sont la lutte contre l’apparition de déchets sauvages dans les espaces publics et l’objectif d’augmenter le taux de recyclage pour ces flux.
La réflexion sur l’introduction d’un système de consigne à Bruxelles est motivée par la déclaration du gouvernement bruxellois, par la réduction des déchets sauvages, mais aussi par l’atteinte d’objectifs de collecte européens et belges ambitieux, a justifié le cabinet du ministre.
L’accord de coopération interrégionale de 2008 modifié en 2020 comprenait un engagement du secteur à collecter et recycler 90% des emballages de boissons d’ici 2022. La directive européenne dite SUP précise qu’au moins 77% de toutes les bouteilles à boisson en plastique jusqu’à 3 litres doivent être collectées d’ici 2025 et 90% d’ici 2029.
Le gouvernement de la Région wallonne a quant à lui lancé une étude sur les différents scénarios et systèmes de consigne, étude à laquelle la Région de Bruxelles-Capitale et la Région flamande se sont associées. En décembre dernier, la Région flamande a chargé la ministre flamande de l’environnement de poursuivre les discussions avec les Régions. Des projets pilotes, initiés par la Flandre, sont actuellement menés afin de tester la mise en place d’une consigne numérique.
« Nous avançons vers la mise en place d’un système de consigne, c’est une bonne nouvelle. Cette mesure, prise en compte dans la stratégie de propreté urbaine ‘ clean.brussels’ , devra être inclusive en tenant notamment compte de la fracture numérique et des réalités socio-démographiques d’une Région comme Bruxelles (sans-abris et sans-papier, touristes, navetteurs, …). Avec le gouvernement bruxellois, nous travaillons, en parallèle, à limiter l’utilisation et la production d’emballage à usage unique, par la promotion de pratiques de consommation sans emballages, mais surtout en poussant les producteurs et les distributeurs à changer leurs pratiques, à prendre des initiatives, à prendre la responsabilité financière des coûts générés par le tri et le nettoiement, la collecte et le recyclage. La transition vers une économie basée sur la prévention et la réutilisation plutôt que sur le recyclage contribuera, en effet, davantage à l'objectif d'une économie bruxelloise neutre en carbone d'ici 2050 », déclare Alain Maron (Ecolo), ministre de l’Environnement et de la Propreté publique.
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