Bierset, une autre petite porte d’entrée
Le port d’Anvers est la principale porte d’entrée de la cocaïne en Europe mais il y a aussi le port de Rotterdam. C’est par ces ports gigantesques qu’arrivent aussi les précurseurs permettant de fabriquer, dans des laboratoires clandestins belges, des drogues synthétiques. La cocaïne (en provenance de Colombie, d’Équateur, du Panama, du Mexique) peut aussi arriver chez nous par la voie terrestre, en venant du Sud via le port Gioia Tauro (Calabre, Italie), Barcelone et l’Albanie. Le cannabis, l’autre drogue qui se vend le plus en Belgique, est traditionnellement cultivé dans le Sud de l’Albanie mais on démantèle de plus en plus de plantations chez nous. « Plusieurs par semaine », indique François Farcy. « Ces plantations sont souvent contrôlées par les clans criminels albanophones ou parfois par des groupes criminels de bikers. Quant à l’héroïne (issue du pavot cultivé en Asie : Afghanistan, Thaïlande), elle arrive dans notre pays par la route des Balkans (en provenance de Turquie) ou par le Sud de l’Italie.
Bierset, autre petite porte
À plus petite échelle, l’aéroport de fret de Bierset est une nouvelle porte d’entrée pour la drogue. Une opération de police a permis l’an passé de démanteler une organisation criminelle qui récupérait des kilos de cocaïne cachée dans les cargaisons (de fleurs parfois). « Le grand banditisme marocain et turc de la région de Cheratte, jadis spécialisé dans les attaques de fourgons, s’était recyclé dans le trafic de cocaïne », observe François Farcy.
