En ce momentLes partis sur le grilPolitiques tatouésChangements ce 1er juinJouez à Motamo Accueil

«L’extrême droite est de plus en plus violente dans notre pays»

Quel est le profil exact de Peter C. ? L’enquête, confiée au parquet fédéral, devra le déterminer. Il n’était connu ni des services de police ni des services de renseignement. « Nous sommes dans le contexte d’une tentative d’assassinat dans un contexte terroriste », indique Éric Van Der Sypt, magistrat au parquet fédéral. « Par terrorisme, entendez un acte violent pour déstabiliser l’État ».

Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’avère que l’individu voulait « faire un carnage » en un lieu symbolisant la Belgique.

De source officielle, l’individu n’est pas un radicalisé islamiste. La perquisition menée à son domicile de Lommel (Limbourg) et l’audition de son entourage devraient permettre d’en savoir plus sur son profil, qui apparaît comme extrémiste.

Dans son dernier rapport, la Sûreté de l’État alertait les autorités sur une extrême droite de plus en plus violente ou potentiellement violente. « Après l’attaque d’une mosquée à Christchurch en 2019, le seuil de violence de l’extrémisme de droite semble également s’être abaissé en Belgique même si, pour l’instant, il n’en reste qu’au stade de préparatifs, d’intentions ou de plans avorté (…) Depuis quelques années, les extrémistes de droite ciblent de plus en plus souvent le gouvernement ou d’autres symboles de l’establishment dans leurs discours ou leurs actions : presse, virologue… » On se souvient bien sûr de Jürgen Konings, ce militaire belge d’extrême droite qui a fait trembler le pays en 2021 en disparaissant dans la nature avec des armes de guerre volées à la Défense et en proférant des menaces de mort contre le virologue Marc van Ranst. Ou encore de Yannick V., un survivaliste tué par la police à son domicile de Merksem (Anvers) en septembre dernier, lors d’une perquisition qui visait les milieux d’extrême droite. Une énorme quantité d’armes et de munitions avait été retrouvée chez lui.

L’extrême gauche est aussi surveillée de près par la Sûreté. « L’ultragauche, ou extrême gauche violente, comprend les groupes qui recourent à la violence ou en justifient l’usage à des fins de renversement de l’ordre démocratique et constitutionnel, jugé autoritaire (voire fasciste), raciste, sexiste, capitaliste et impérialiste ».

Contacté ce dimanche, l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) indique n’avoir pas relevé le niveau de la menace terroriste sur le pays. Il reste au niveau 2 (sur une échelle de 4) : une menace moyenne donc.

Commentaires

0 Commentaire

Sudinfo Jeux - Jouez ici à Alphabeille. Défiez vos compétences et trouvez un maximum de mots ! A ne pas rater

Aussi en

Voir plus d'articles